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Pesticides : ce qu’ils font vraiment dans votre corps (nouvelles preuves...)


Le maire de Ruelle-sur-Touvre, en Charente, voulait interdire l’épandage de pesticides à proximité des habitations [1]. Le 17 mars dernier, il a donc pris un arrêté interdisant l’utilisation de « produits phytosanitaires » à moins de cinquante mètres des habitations. Fin de l’histoire, bravo monsieur le Maire !? Vous vous doutez bien que ça n’allait pas se passer comme ça… La FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) a hurlé. La chambre d’agriculture de Charente a hurlé.

« Les agriculteurs, ont-ils dit, sont particulièrement attentifs à l'utilisation adaptée et limitée des produits phytosanitaires sur leurs exploitations, et aux risques de disséminations éventuelles. »

« Les doses sont ajustées aux besoins, les matériels performants évitent la dérive et permettent des pulvérisations très précises, à des concentrations minimes. »

Et le préfet leur a donné raison. De quoi se mêle-t-il, ce maire, après tout ? Ce n’est quand même pas lui qui va décider de ce qui est bon ou pas pour la santé de ses concitoyens. On utilisera donc des pesticides à Ruelle-sur-Touvre, comme d’ailleurs à peu près partout en France. Décidément… Dans une lettre précédente (vous pouvez la retrouver ici), j’évoquais le sévère constat effectué il y a déjà plus de quarante ans sur ces poisons chimiques « follement déversés dans la nature », et leurs conséquences terrifiantes sur l’ensemble du vivant. Depuis cette époque, on ne cesse de « tirer la sonnette d’alarme », on organise des tables rondes, on publie des rapports d’experts, des déclarations d’intention. Mais lorsque quelqu’un agit, comme le maire de Ruelle-sur-Touvre, c’est « houlala, pas si vite… » Pourtant, la nocivité des pesticides sur la santé est démontrée par un nombre toujours plus grand d’études scientifiques. Le journal Alternatif Bien-Être en a publié une liste récemment. Je ne peux pas la reproduire intégralement, car ce serait beaucoup trop long, mais en voici un petit échantillon :

  • Pesticides et cancer

C’est le lien le mieux documenté : plus de 260 études incriminent les deux-tiers des pesticides les plus utilisés. Les enfants sont particulièrement touchés [2] : l’exposition aux insecticides domestiques contenant des organophosphorés augmenterait chez eux le risque de cancer du cerveau [3] et les parents qui utilisent des solvants chlorés présents dans les pesticides mais aussi des encens, de la peinture en spray, des teintures et des pigments exposent leurs enfants à un risque de leucémie infantile [4].

Chez les adultes, une étude menée sur des femmes vivant à Long Island, à New York, montre un lien entre l’exposition aux pesticides domestiques et le cancer du sein [5].

Une autre étude [6] sur les agriculteurs montre une augmentation du cancer de la prostate de 40 % chez les hommes exposés au DDT et aux pesticides organochlorés.


  • Pesticides et asthme

En Californie, des chercheurs [7] ont étudié le lien entre l’asthme et l’exposition des enfants à différents facteurs de risques comme les pesticides, la fumée, les cultures ou encore les animaux : les enfants exposés aux pesticides dans leur première année auraient deux fois plus de risques d’avoir de l’asthme avant 5 ans.


  • Pesticides et développement mental

Tous les étés à New York, pour éliminer les moustiques porteurs du virus de l’encéphalite équine qui peut causer des hémorragies cérébrales et de la moelle épinière, les autorités pulvérisent par voies aériennes du pyréthroïde, un insecticide.

Dans les zones traitées, les chercheurs ont noté une augmentation de 25 % du nombre d’enfants autistes ou souffrant d’un retard de développement mental [8].

Lorsque les femmes étaient exposées au pyréthroïde juste avant la conception ou au 3e trimestre de leur grossesse, leurs enfants avaient 70 % à 100 % de risques en plus d’avoir un problème de développement mental.

Par ailleurs, une autre étude montre que les enfants de 8 à 15 ans dont les urines contiennent le plus d’organophosphorés ont plus de risques de souffrir d’un déficit de l’attention et d’hyperactivité [9].


  • Pesticides et fertilité

En 2014, l’Institut de veille sanitaire a cartographié la qualité du sperme en France [10], montrant une nette diminution depuis 1989.

Les régions agricoles étant les plus touchées, une équipe scientifique a voulu étudier le lien entre la qualité du sperme et l’exposition aux pesticides [11]. Pour cela, les chercheurs ont suivi 155 hommes venus consulter pour des problèmes de fertilité : ceux qui consommaient les fruits et légumes contenant le plus de résidus de pesticides avaient 49 % de spermatozoïdes en moins et 32 % de malformés en plus.


  • Pesticides et diabète

D’après une étude menée sur des agriculteurs [12], ceux qui répandent des insecticides organochlorés au moins 100 jours par an auraient entre 50 % et 100 % de risques en plus d’avoir du diabète selon le produit utilisé.

Etc. Etc. Etc. Alors quoi ? On continue à « tirer la sonnette d’alarme », comme disent les journalistes ? Je crois que ça va bien… La sonnette est cassée depuis longtemps, fatiguée d’avoir trop servi pour rien. Aujourd’hui est venu le temps de l’action. Sans concession. Vous avez sans doute déjà entendu parler de notre grande pétition nationale « Non au sabotage chimique de nos vies ! ». Vous pouvez la retrouver en cliquant sur le lien ci-dessous : https://petitions.pure-sante.info/encore-plus-de-perturbateurs-endocriniens/script/?source=LLBT319&co_source1=XSW1T319&utm_source=emailing&utm_medium=newsletter-gratuite&utm_campaign=20170420-charente/ À l’heure où je vous écris, elle a déjà recueilli plus de 120 000 signatures !


C’est un premier pas immense et je veux remercier chaque personne qui a déjà associé son nom à cette initiative citoyenne. Mais nous devons aller plus loin. Pour montrer notre nombre et notre détermination, il est indispensable de faire monter le compteur de pétitions au maximum, pour opposer un véritable barrage démocratique aux pesticides qui ruinent notre santé, abîment la terre et menacent l’héritage que nous laisserons à nos enfants. Nous savons que des millions de signatures sont nécessaires. La bonne nouvelle est que nous avons EN CE MOMENT MÊME une « fenêtre de tir » exceptionnelle : Les élections présidentielles. Il faut profiter de ce scrutin pour mettre les candidats qui seront présents au second tour devant leurs responsabilités. Plus le compteur de signatures sera élevé, moins ils oseront esquiver cette question essentielle. Si nous sommes un million à signer – et c’est tout à fait possible si vous transférez ce message à vos proches – ils devront prendre des engagements pour limiter le sabotage chimique de notre santé. Et surtout, ils devront respecter ces engagements. Ne nous laissons pas faire !!! MOBILISONS TOUT NOTRE ENTOURAGE. TRANSFÉREZ CET APPEL PARTOUT AUTOUR DE VOUS. C’EST NOTRE DERNIÈRE CHANCE !!! Un grand merci, Gabriel Combris



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Sources : [1] http://www.lefigaro.fr/sciences/2017/03/31/01008-20170331ARTFIG00179-charente-un-maire-perd-sa-bataille-contre-les-pesticides.php [2] Leiss, J., et al. 1995. Home pesticide use and childhood cancer: A case-control study. American Journal of Public Health 85:249-252 [3] Nielsen, S.S., et al. 2010. Childhood brain tumors, residential insecticide exposure, and pesticide metabolism genes. Environmental Health Perspectives 118(1):144-149. [4] Lowengart, R., et al. 1987. Childhood leukemia and parent’s occupational and home exposures. Journal of the National Cancer Institute 79(1):39-46. [5] Teitelbaum, S.L., et al. 2007. Reported residential pesticide use and breast cancer risk on Long Island, New York. American Journal of Epidemiology 165(6):643-65 [6] Settimi, L., et al. 2003. Prostate cancer and exposure to pesticides in agricultural settings. Int J Cancer 104(4):458-461 [7] Salam, MT, YF Li, B Langholz, and FD Gilliland. May 2004. Early-life environmental risk factors for asthma: Findings from the children’s health study. Environmental Health Perspectives 112 (6): 760-765. [8] Hicks, S, Doraiswamy V, Fry K, et al. Aerial Pesticide Exposure Increases the Risk of Developmental Delay and Autism Spectrum Disorder. Pediatric Academic Societies Meeting 2016. 2016. [9] Bouchard, M. et al. 2009. Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder and Urinary Metabolites of Organophosphate Pesticides. Pediatrics DOI:10.1542/peds.2009-3058. [10] Le Moal J, Rolland M, Goria S and al. Semen quality trends in French regions are consistent with a global change in environmental exposure. Reproduction. 2014 Mar 8;147(4):567-74. [11] Chiu YH, Afeiche MC, Gaskins AJ and al. Fruit and vegetable intake and their pesticide residues in relation to semen quality among men from a fertility clinic. Hum Reprod. 2015 Jun;30(6):1342-51. [12] Montgomery et al. 2008. Incident Diabetes and Pesticide Exposure among Licensed Pesticide Applicators: Agricultural Health Study, 1993–2003. American Journal of Epidemiology. 167(10):1235-1246 Les informations de cette lettre d'information sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de cette lettre, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. L’éditeur n’est pas un fournisseur de soins médicaux homologués. L’éditeur de cette lettre d'information ne pratique à aucun titre la médecine lui-même, ni aucune autre profession thérapeutique, et s’interdit formellement d’entrer dans une relation de praticien de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs. Aucune des informations ou de produits mentionnés sur ce site ne sont destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie. PureSanté est un service d'information gratuit de SNI Editions.

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